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Pessa'h פֶּסַח

Dernière mise à jour : 14 avr.


  • Date: Nissan 15 → Nissan 22 

  • 1ère des Shalosh Regalim רגלים (fêtes de pèlerinage)

  • Traduction littérale : Passage au-dessus 

  • Autres appellations : Pâques, Hag HaMatzot (fête du pain azyme), Hag HaAviv (fête du printemps), Hag Zman 'Hérouténou (fête de la libération)

Pour Chloé ❣️
Pour Chloé ❣️

💡 Pessa'h, en Synthèse

Pessa’h célèbre l’Exode du peuple hébreu hors d'Égypte. Moïse délivra son peuple de 400 ans de servitude, alors sous le règne du pharaon Ramsès II (13 siècles avant notre ère). 

« Pessa’h est l'histoire d'espoir la plus ancienne jamais racontée. Elle raconte comment un groupe d'esclaves a trouvé le chemin de la liberté face à l'empire le plus grand et le plus ancien de son temps, voire de tous les temps. Il raconte l'histoire révolutionnaire de l'intervention de la puissance suprême dans l'histoire pour libérer les plus démunis. C'est l'histoire de la défaite de la probabilité par la force de la possibilité. Il définit ce que c'est que d'être juif : un symbole vivant de l'espoir » Rabbi Lord Jonathan Sacks.


Pessa’h est l'une des 3 fêtes de pèlerinage (Chaloch Regalim) de la Torah au cours desquelles il fallait se rendre au temple de Jérusalem (Beth Hamikdach) pour y offrir des sacrifices. Les fêtes de pèlerinage que sont Pessa’h (Pâques), Chavouot (Pentecôte) et Souccot (Cabanes) rappellent les 3 étapes de la sortie d’Égypte.


Pessa’h signifie « élévation » ou « passage au-dessus de » (Passover en anglais). Cela désigne le passage de l’ange de la mort (עֲזַרְאֵל Azraël) au-dessus de l’Egypte, un rappel de la 10ème et dernière plaie (la mort des aînés) affligée par D.ieu à Pharaon qui l’obligea à libérer les hébreux.


La fête a lieu du 15 au 22 du mois de Nissan et célèbre également le début de la saison de la moisson de l’orge, fête du printemps (Aviv) et de la germination 


Pessa’h = 3 Mitsvot 


  1. L’interdit du ‘hamets et la consommation de la matza

Pendant Pessah’ → triple interdit de la Torah concernant le ‘hamets :

  •  d’en posséder 

  • ❌ d’en conserver 

  • ❌ d’en tirer profit ou de le voir 


Cette triple interdiction prend effet dès le 14 Nissan à la tombée de la nuit. Les aliments proscrits sont tous ceux contenant du levain.


Raison de l’interdit de la consommation ‘Hamets

En quittant précipitamment l’Egypte, le pain préparé n’eut pas le temps de lever. Le peuple, au nombre de 600 000 hommes âgés de 20 à 60 ans, quitta alors l’Egypte en direction du mont Sinaï où il recevra la Torah, 49 jours plus tard (décompte du Omer): ce sera la naissance du peuple Juif (célébré à Chavouot)


1. Le Jeûne des 1ers nés (Ta’anit Békhorot


En souvenir de la 10ème plaie d’Egypte, lorsque Dieu a épargné les 1ers nés hébreux, les premiers nés doivent jeûner toute la journée du 14 Nissan, de l’aube jusqu’au soir. Aujourd’hui, ce jeûne est peu observé et souvent remplacé par la participation des parents à une séance d’étude talmudique. Ce jeûne découle plus d’une coutume que d’un commandement biblique.


2. La Transmission 


Se souvenir de la sortie d’Egypte, grâce à l’enseignement, est un commandement biblique. 


Cette mitsvah est observée par la lecture de la haggada lors des 2 sedarim de Pessah’. Nous célébrons le seder de Pessah principalement dans le but d’instruire nos enfants et de leur transmettre la mémoire de cet événement. Le seder de Pessah’ doit tout de même être célébré même s’il n’y a pas d’enfant à table.


D’ailleurs, lorsqu’on décompose le mot “Pessah’” en « Pé-Sa’h » (la bouche raconte) on obtient la symbolique de la transmission. La Hagadah est conçue sous forme de questions-réponses.


💡Pessa’h est aussi appelée : 

  • Pâques

  • Hag HaMatzot חג המצות  : la fête du pain azyme

  • Hag HaAviv חג האביב : du printemps, de la germination et de l’orge

  • Hag Zman 'Hérouténou : de la libération


💡Le mot ‘Hag est initialement utilisé uniquement pour les fêtes de pèlerinage → on a coutume de se souhaiter ‘Hag Sameah ou ‘Hag Pessa’h Sameah pour souhaiter une bonne fête. 


🔬 Pessa'h, en Détails

Les dates du début de Pessah (14/15 Nissan) interviennent en plein milieu de l’année juive (6 mois après Roch Hachana). Cela peut s'interpréter comme un bilan de mi-année, une pause que l’on fait pour repartir sur de meilleures bases. 


Les Chalosh Regalim ont 2 significations :

1. Agricole : indique le moment de l’année où l’on se situe,

2. Historique : bien que ces significations historiques n’apparaissent pas dans la Torah pour Souccot et Chavouot 


Pessah étant une fête de pèlerinage, ses 2 significations principales sont :

1. Agricole → la fête du printemps (Aviv), de la germination 

2. Historique → la sortie d’Egypte. Cette période designe un changement de statut des hébreux : passage de l’esclavage à la liberté. Désigne aussi un changement de génération qui s’opèrent entre parents → enfants au cours des 40 années d’exil dans le désert 


Pessa’h comporte plusieurs Yom Tov (jours chômés). La fête dure entre 7 et 8 jours et seuls le 1er et les derniers jours sont chômés. La période des jours intermédiaires, de demi-fête (non chômés donc) est appelée ‘Hol Hamoëd חול המועד (Souccot possède également un période de jours ‘hol hamoëd).


Pessa’h en diaspora 

La fête commence le 15 Nissan et dure 8 jours : 2j Yom Tov + 4j ‘Hol Hamoed + 2j Yom Tov


Pessa’h en Israël 

La fête commence le 15 Nissan et dure 7 jours : 1YT + 5j ’Hol Hamoed + 1YT


💡Pourquoi cette différence ?

Depuis l'époque du 1er exil, les juifs de la diaspora ajoutent 1 jour de fêtes aux chalosh regalim. Comme les fêtes dépendent de l'apparition de la nouvelle lune (néoménie), cela pouvait prendre du temps pour diffuser cette information dans tous les royaumes. 


Pourquoi continuer cette coutume aujourd'hui ? 

  1. Seul un Sanhédrin (tribunal suprême de 71 membres) qui peut annuler cette décision du Sanhédrin initial 

  2. Israël est une terre sainte. À l’inverse, les peuples en diaspora ne bénéficient pas de cette sainteté. Ils la compensent par 1 jour de fête supplémentaire.


Une place particulière est accordée aux enfants lors de Pessa’h, il s’agit d’un devoir de transmission aux nouvelles générations. Il y a pour cela : les questions, l’afikomane, le brûlage des ‘hamets. 


Les symboles de Pessa’h 


La Matza 🫓

Désigne le pain azyme, sans levain, que nous devons consommer pendant Pessah’. Ce pain de misère a 2 symboles :

  1. La condition d’esclave

  2. La précipitation dans laquelle la sortie d’Egypte s’est effectuée : le pain traditionnel n’ayant pas eu le temps de lever

Lors de Pessa’h, il faudra en consommer au moins 4 Cazayit (4 x 29g) par personne.


Le Maror 🥬

Le maror (herbes amères) rappelle la servitude des hébreux. Il peut s’agir de raifort, de laitue romaine ou d’endives, selon les traditions familiales de chacun.


Le ‘Hamets 🥖

Peut être assimilé à l'orgueil, l’ego, au mauvais penchant (yetzer hara - יֵצֶר הַרַע). Il est bon de s’en débarrasser, comme pour se purifier. Nous ne pouvons accompagner nos repas que de matzot (pains azymes) et de maror (herbes amères). 


Un aliment est ‘hamets lorsqu’il contient de la farine de l’une des 5 céréales suivantes : 

  • Blé ❌

  • Orge ❌

  • Avoine ❌

  • Épeautre ❌

  • Seigle ❌


Ainsi que tous les aliments susceptibles de fermenter.


⚠️ Attention : selon la Torah, la moindre trace de 'hamets, entraîne la plus grande punition : le retranchement de l'âme des autres, punition de karet, comme si la personne n'avait jamais existé.

Si on ne le savait pas : nous ne sommes pas réellement en faute. Si on le fait consciemment c'est karet.


Pessa’h : le récit historique


Moïse et la sortie d’Égypte

Installés en Egypte depuis longtemps, les hébreux prospèrent, jusqu’à l'arrivée d’un nouveau Pharaon (qui correspondrait à la période de règne de Ramsès II). Ce dernier, voyant les hébreux prendre de plus en plus d’importance dans la société, s’en méfia et décida de les réduire à l’esclavage (durant 400 ans). Il ira même jusqu’à émettre un décret imposant aux hébreux de tuer les premiers-nés de sexe masculin afin de mettre un terme à leur dévelopement démographique. 


Les parents de Moïse (“sauvé des eaux” en hébreu), incapables d’une telle chose, l’installent dans un panier et le déposent sur le Nil, dans l’espoir qu’il soit recueilli par une famille égyptienne. Il sera finalement recueilli par la fille du pharaon et deviendra prince d’Egypte


Un jour qu’il se promène dans son royaume, Moïse aperçoit un contremaître fouetter violemment un esclave hébreu. Choqué, il arrache le fouet de ses mains et tue l’égyptien accidentellement. Conscient de la sanction qu’il encourt, il décide de s'enfuir dans le désert du Sinaï.


Un jour, alors qu’il garde ses troupeaux, Moïse aperçoit un buisson ardent, qui brûle mais ne se consume pas. Il s’approche et entend une voix nouvelle qui l’appelle. Il s’agit de D.ieu qui lui ordonne de retourner en Egypte pour libérer les hébreux. Moïse découvre alors ses vraies origines.


De retour en Egypte, il demande au Pharaon de laisser partir les hébreux. Ce dernier refuse. Pour le faire plier, D.ieu lui dit « laisse partir mon peuple, qu’il me serve » et le prévient qu’à chaque refus, une calamité s'abattra sur l’Egypte. D.ieu accabla ainsi 10 plaies successives avant que le Pharaon n’accepte de libérer les hébreux. 


Les 10 plaies, ou makot (coups) sont :

  1. L’eau du Nil se change en sang

  2. Des grenouilles tombent du ciel et recouvrent l’Egypte 

  3. La poussière se transforme en moustiques

  4. Des bêtes sauvages envahissent l’Egypte

  5. Le bétail est décimé

  6. Les égyptiens meurent d’ulcères

  7. La grêle s’abat sur le pays et détruit les récoltes

  8. Invasion de sauterelles

  9. Les ténèbres s'abattent sur l’Egypte

  10. Assassinat des premiers-nés égyptiens par l’ange de la mort


Concernant la 10ème plaie :

D.ieu lui-même dit : « Vers le milieu de la nuit je parcourrai l’Egypte, et tous les premiers-nés mourront dans le pays d’Egypte ».


Lorsque la dixième plaie s’est abattue sur l’Egypte, la veille de la sortie de la libération des hébreux, les anges chargés de tuer les premiers nés égyptiens ont épargné ceux des hébreux en passant au-dessus de leurs maisons. Celles-ci étaient reconnaissables grâce au sang de l’agneau, sacrifié pour l’occasion, répandu sur les frontons des maisons en l’honneur de la libération imminente. L’agneau sacrifié a reçu le nom de pessah’ ou « d’agneau pascal ». 


💡Pourquoi ce sacrifice de l’agneau ? 

L'agneau est une des divinités égyptiennes, son sacrifice était la preuve pour D.ieu que les hébreux considèrent l'agneau comme un simple animal. 


💡Pourquoi ce marquage au sang ? 

L'ange de la mort, un envoyé de D.ieu, qui possède aussi un savoir infini, connaissait déjà l'emplacement des hébreux. Ici, le sang montre que les hébreux se sentent déjà libres et sans crainte face aux divinités égyptiennes, ils n’ont pas peur de l'afficher aux yeux de tous.


À la vue de cette 10ème plaie, Pharaon pousse les hébreu à quitter le pays le plus rapidement possible. Ils quittent leur domicile précipitamment, en prenant la pâte du pain qui n'a pas eu le temps de lever.  Le lendemain matin, ils étirent cette pâte au maximum pour qu'elle soit la plus fine possible pour ensuite la faire cuire sur les pierres brûlantes du désert : ce sont les matzot


💡à Pessah, on ne lit pas en entier le Hallel (ensemble de psaumes récités lors des fêtes de réjouissance) car on ne peut se réjouir pleinement de la délivrance des hébreux qui implique la mort de l’armée égyptienne qui était à leurs trousses (lorsque les eaux se sont refermées sur eux).


🔵 1.1  Préparer Pessa'h

Le Ménage et l’élimination du ‘Hamets :

Les jours qui précèdent Pessah’ (idéalement, dès la fin de Pourim), on se débarrasse de tout le ‘hamets présent dans notre domicile.


La chronologie : 


  • 13 Nissan avant midi : vente du ‘hamets 

  • Début du 14 Nissan soir (rappel : le 14 Nissan commence le soir, à la fin de la journée du 13 Nissan, c’est à dire le soir précédent le 1er Seder): fin du ménage de Pessa’h 

  • Début du 14 Nissan au soir Bedikat ‘hamets 

  • Suite du 14 Nissan, du matin au soir : jeûne des premiers nés 

  • Suite du 14 Nissan matin : date limite de la Hagala (purification des ustensiles)

  • Suite du 14 Nissan matin : début de l'interdiction de consommer du ‘hamets 

  • Suite du 14 Nissan matin : Bi’our hamets

  • Début du 15 Nissan soir : Séder 1


1. Vaisselle de Pessa’h & la cacherisation spéciale des ustensiles (Liboun & Hagala)


Il est d'usage d'employer une vaisselle et des ustensiles réservés exclusivement à cette fête. Toutefois, il est possible de rendre certains ustensiles, dont on se sert habituellement, utilisables pour la fête. Il existe alors deux procédés de cachérisation : le liboun et la hagala


→ On cachérise un ustensile pour Pessa’h de la même la manière dont celui ci a été amené à prendre du 'hamets (car il le rejettera de la même façon)


A) On ébouillante ce qui a été en contact avec de l’eau chaude (le métal, les couverts, les casseroles, etc) = hagala 

  1. Laver entièrement les ustensiles à grande eau et au détergent 

  2. Les plonger dans une grande marmite d’eau bouillante pendant quelques secondes

  3. Les rincer à l’eau froide 


💡Pour cachériser la marmite elle-même : on la remplit à ras bord d’eau, qu’on fera bouillir, et on viendra ajouter davantage d’eau bouillante (via une bouilloire par exemple) pour que l’eau chaude déborde et coule sur les parois, cachérisant ainsi la marmite elle-même. 


B) On chauffe à blanc (chauffer au maximum ou chauffer avec un chalumeau) tout ce qui a été en contact avec le feu (four, plaques de cuissons, bruleurs, poêle) = liboune


C) Pour Cachériser le reste de la cuisine :


  • Les assiettes 

On ne peut pas les cachériser : principe = toute matière poreuse ne peut se cachériser (le 'hamets peut pénétrer à l'intérieur et faire corps avec l'assiette. 

Astuce pour savoir si elle est poreuse : la tremper dans l'eau bouillante + safran (ou poivron rouge), laisser toute la nuit le mélange dans l'assiette. Le lendemain, si en lavant l'assiette, il n'y a aucune trace = pas poreuse. On peut également se servir d'assiettes jetables.


  • L'évier (en inox ou autre) 

Si pas en métal/inox → je ne pourrais pas me servir de mon évier. En Israël, ils prennent un évier en plastique dur, qu'ils insèrent dans l'évier d’origine, pour que les parois ne soient pas en contact. On peut aussi prendre une bassine.


Si en métal : après l'avoir bien nettoyé, je chauffe de l'eau bouillante, je la verse sur toutes les surfaces puis de l'eau froide. 


  • Le lave vaisselle 

Le nettoyer, le faire tourner dans le cycle le plus fort (sans rien dedans)


  • Le  four 

Si four à pyrolyse : chaleur maximum, les détritus sur les parois vont se dissoudre - une fois le four froid, je passe sur les parois avec une éponge mouillée.    

Si four à électrolyse : ne peut pas se cachériser car le système ici de chauffer les parois pour ce que ce qui se colle aux parois fasse corps avec elles. Solution : prendre des plaques de zinc de la taille du four sur les parois pour qu'il n'y est aucun contact 


  • Le frigo 

Simplement le vider et le nettoyer


  • Le plan de travail 

S’il n’est pas en inox : mettre du papier aluminium épais sur toutes les surfaces non cachérisables.


  • Le micro-onde 

Le nettoyer, y placer un verre ou un bol d’eau avec du liquide vaisselle et le laisser tourner 10min.


2. Bedikat hamets (recherche du ‘hamets) : 

Partir à la recherche du ‘hamets, à la lumière d’une bougie (illustre la minutie) 

La coutume veut que la recherche se fasse en  3 étapes :

  1. Préparation de 10 morceaux de pains > 1 kazayit (29g) enveloppés dans du papier aluminium et éparpillé dans les 4 coins de la maison (sauf les toilettes)

  2. Bénédiction et recherche : on récitera avant la recherche la bénédiction :

« Baroukh ata ado-naï elo-henou melekh ha’olam acher kidechanou bemitsvotav vetsivanou ‘al bi’our ‘hamets. »

  1. Annulation : après avoir vérifié toute la maison, on annule sans plus tarder, le ‘Hamets qui nous aurait échappé, en récitant la formule suivante : 

« Kol ‘Hamira Va’hami’a Déïka Birchouti Déla ‘Hazité Oudéla Bi’arté Oudéla Yédaana Leih Livtil Véléhévé Hefker Ké’afra Déar‘a. »


3. Bi’our hamets (annulation du ‘hamets) 


Le ‘hamets ramassé sera brûlé le lendemain avant le 1/3 du jour (environ 11h en France) en dehors de la maison. 


Avant de brûler du 'hamets, je dois stocker dans un placard, tout ce qui me reste comme 'hamets (car interdit de jeter de la nourriture). Pour cela je peux :

  • Le donner : à une association non juive par exemple

  • Le vendre : pour m’en déposséder et ne pas en tirer profit.


L’acte de vente se fait symboliquement, le ‘hamets ne change pas de main. Je donne un pouvoir de vente au rabbin : il peut vendre en mon nom mon 'hamets à un non-juif. 


À la fin, le rabbin rachète le 'hamets sauf que :

  • tout 'hamets qui a été consommé pendant Pessah' est interdit à la consommation après Pessa'h (conseille : n'acheter qu'1 mois après Pessa'h dans les épiceries qui ont gardé le 'hamets durant Pessa'h ou s'assurer que le supermarché possède un certificat indiquant qu'il s'est bien débarrassé de son 'hamets durant la fête.). 


En France, les épiceries casher ont commencé à épuiser le 'hamets pour s'en débarrasser en amont. En Israël, ils laissent tous les rayons (même 'hametz). Le matin du 14, avant la vente du hamets, ils mettent un film en plastique sur les rayons 'hamets et vont le vendre : ainsi, à la fin de la fête, ils afficheront une attestation disant que le 'hamets a été vendu durant la période de Pessa’h. 


Interdiction de tirer profit du 'hamets qui n'a pas été vendu : interdit à la consommation et interdit de le vendre, interdit de le voir (chez soi – on l’enferme donc dans un placard à clé, ou avec du scotch).


Période entre Bi’our hamets et Motsi sur la Matza Interdiction de consommer des hamets et pas encore le droit de consommer de la matza.  En effet, on n'a pas encore fait la bénédiction che hé’ianou (chose nouvelle) pour la matza.

💡

  • La matza achira (sucrée : cuite avec du sucre, du jus ou du vin) n'est pas considérée comme véritable matza. Les séfarades en consomment durant la période sans ‘hamets et avant le Seder (pas les ashkénazes). 

  • Un des Minhag (coutume) est de consommer des grillades la veille au soir de Pessa’h


🔵 1.2 Pessa'h au Quotidien

Si Pessa’h tombe pendant Shabbat

Si le 1er soir de Pessah’ tombe un samedi soir, la bedikat ‘hamets s’effectue dès le jeudi soir à la tombée de la nuit. Toutefois, il est possible de consommer du hamets jusqu’au Chabbat matin après l’office, au plus tard à 10 heures. 


Question technique : Comment faire la bénédiction du motzi sur les ‘hallot de shabbat  durant seouda shenit (2ème repas de shabbat, le samedi midi) le 14 Nissan, alors que je suis déjà dans la période pré-Pessa’h m'interdisant de consommer du ‘hamets ? 


3 possibilités : 

  1. Utiliser de la matza achira mais sans prononcer la bénédiction motzi (car cette matza sucrée n'est pas considérée comme du pain) 

  2. Consommer sa seouda shenit dans de la vaisselle Pessa'h (sans ‘hamets) et laisser 2 petits morceaux pains pour le motzi qui seront consommées sur une table à l’écart, tout en essayant et de ne faire aucune miette (mais difficilement réalisable)

  3. Solution recommandée par le grand Rav d'Israël : préparer 4 matzot, les plonger rapidement dans un bouillon ou sauce de la viande pour qu'elles en prennent le goût. À ce moment là, elle elle deviennent cuites et sont désormais considérées comme du pain → on peut donc faire motzi sur ces matzot, tout en respectant l’interdit de consommer du ‘hamets.


Les Kitniyots 🍚

Ce sont des graines de la famille des légumineuses (riz, quinoa, haricots, maïs, millet, soja, fèves, cumin, colza, graines de moutarde, poivre, graines de sésames, safran, lupin pois et sarrazin). Certaines coutumes sépharades (Tunisie, Meknès, Italie) autorisent leur consommation à Pessah alors que la coutume ashkénaze l'interdit. 


Techniquement, ils ne sont pas du ‘hamets mais l’interdiction a plusieurs explications : 

  • Historique : par le passé, on n’achetait pas du riz aussi simplement qu’aujourd’hui (achat de riz blanc en sachet, controlé, etc.). À l’époque, on achetait au marché du riz noir qui pouvait être mélangé avec du hamets. Par précaution, on n’en consommait pas. 

  • Pour éviter la confusion : il est de coutume de ne pas consommer tout ce qui pourrait être assimilé à du hamets. Ex : on ne consomme pas de pois chiche car on peut croire à du blé.


 Alcool interdit : bière, whisky, vodka, eau de vie et liqueurs nons surveillées

 Alcool autorisés (si surveillés): vin casher lePessa’h, cidre, vodka de pomme de terre, anisette, boukha, ricard 

❌ Il est également interdit de consommer des aliments préparés dans des récipients ayant contenu du hamets (ex : confiseries, confitures, beurre, crème glacée, condiments, cornichons, vinaigre, compote, miel, sodas, jus de fruit)

🔵 2.1 Le Plateau du Seder

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Sur la table dressée pour la fête, trône la ké’ara (plateau) composé de 6 éléments :


1. Z’roa (bras ou épaule) 🍖

→ En haut à droite : associé à la bonté (‘hessed) symbolisé par le côté droit dans la Kabbale 

  • 1 os entouré de viande (grillée ou cuite) en référence à l’agneau pascal que tous les Juifs apportaient comme sacrifice

  • L’os rappelle également le bras étendu de D.ieu qui a fait sortir les hébreux d’Egypte 


2. Bétsa (œuf) 🥚

→ En haut à gauche : là où la rigueur domine (rigueur rappelée par sa forme ronde, on reviendra à la fin de notre vie rendre des comptes sur nos actes passés)

  • Évoque le sacrifice de la fête, Korban ‘Haguiga

  • Sa forme ronde est également un symbole de deuil qui nous rappelle, au milieu de notre joie, la destruction du Temple de Jérusalem

  • On a coutume de consommer cet œuf au début du repas, en le trempant dans l’eau salée. Il convient donc d’en préparer un nombre suffisant pour les 2 soirs.


3.  ‘Harrossèt (argile

→ En bas à droite 

  • Vient du mot « heress » 

  • Compote symbolisant le mortier avec lequel les Hébreux fabriquaient les briques pour les Egyptiens. Généralement composée à partir de fruits cités dans le Cantique des cantiques (dattes, pommes, noix, etc.)

  • Autre interprétation : aphrodisiaque, afin de rester en forme malgré le dur labeur


4. Karpass (légume frais) : Persil, cerfeuil, céleri 🌿

→ En bas à gauche 

  • Pour le 1er trempage dans l’eau salé 

  • Karpas est également l’anagramme de Samé’h Peré’h, « six cent milles furent réduits à un âpre esclavage »


5. Maror (herbes amères) : Laitue romaine 🥬

→ Au centre 

  • En souvenir du sort amer réservé aux hébreux par les égyptiens

  • Ne pas les consommer accoudé car rappelle l’esclavage et non la liberté 


6. Hazerèt : endive ou raifort 🥬

  • 2ème type de maror 

  • Utilisé spécifiquement pour le Korekh : sandwich d’1 kazaït de matza reprenant 3 éléments de Pessa’h : matsa + maror + ‘harosset

  • Dégusté accoudé, en souvenir du Temple, suivant l’usage de Hillel


Les éléments qui suivent sont à placer à côté du ké’ara (du plateau) :


Matzot (pains azymes) 🫓 🫓 🫓

Au nombre de 3 : référence aux notions de 'Hokhma (sagesse), Bina (compréhension), Da’at (discernement) mentionnées dans la Amida.

  • 'Hokhma : l’ensemble des connaissances que nous avons apprises des autres

  • Bina : compréhension d’une chose, par le biais d’une connaissance déjà acquise, après réflexion et approfondissement

  • Da’at : connaissances que nous avons reçues "soudainement" du Ciel


💡La symbolique des 3 Matzot rappelle également :

  • Les 3 groupes formant le peuple Juif : Cohanim, Leviim, Israëlim

  • Les mérites des 3 Patriarches : Avraham, Its’hak et Ya’akov

  • Les 2 portions de manne (lechem michné) données aux hébreux dans le désert le shabbat + 1 pour remplacer l’agneau pascal (car il n’y a plus lieu d’y avoir des sacrifices depuis la destruction du Temple)

La matsa est également appelée « pain de la Emouna » (de la foi) avec comme vertu de guérir le corps et l’âme


Eau salée (ou vinaigre ou jus de citron) 🧂🚰

  • Placée en dehors du plateau du Seder

  • Rappelle les larmes des opprimés 


4 coupes de Vin rouge 🍷🍷🍷🍷

💡Pourquoi du vin Rouge 

  • rappelle le sang des esclaves hébreux 

  • le Korban Pessah (offrande pascale) i.e. le sang de l’agneau 

  • le sang de la brit milah : mélange du sang de la brit milah avec le sang de l’agneau lorsque les hébreux ont peint les linteaux de leurs portes (voir Targoum Yonatan sur Chemot 12, 13)

💡Pourquoi 4 coupes 

  • rappellent les 4 expressions de la délivrance 

  • « Je vous sortirai de l’oppression d’Egypte » 

  • « Je vous sauverai de leur servitude » 

  • « Je vous délivrerai d’un bras étendu » 

  • « Je vous prendrai comme peuple »

  • Rappellent également les mérites des 4 matriarches Sarah, Rivka, Ra’hel et Léa


→ Chacun boit accoudé, du côté gauche, comme des rois, en signe de liberté. 


➡️ 2.2 Seder - Les 14 étapes

Les 14 Siman (phases)


Seder signifie « l’ordre » et donc le déroulement de la soirée (et non le dîner en tant que tel). Au début de la Haggada, on récite les noms des différentes Siman car selon la Kabbala, ils font allusion à des idées très profondes.

🍷👏🌿🫓📖👏🫓🥬🌮🍽️🫓✡️✡️🎵 

Les 14 étapes :

1) Kadesh 🍷: on récite le kiddouch 

2) Oure’hat 👏: on se lave les mains (sans bénédiction)

3) Kaparass 🌿 : on mange le Karpass (persil, cerfeuil, céleri)

4) Ya’hats 🫓 : on casse la matza du milieu  

5) Magguid 📖: on récite la Haggadah

6) Ro’htsah 👏 : on se lave les mains (avec bénédiction)

7) Motsi + Matzah 🫓 : on récite la bénédiction Hamotsi + celle sur la matsah

8) Maror 🥬 : on récite la bénédiction pour manger le maror (herbes amères) 

9) Korè’h 🌮: on mange le sandwich : matsa + maror + ‘harrosset 

10) Choul’han Orèh 🍽️: on prend le repas de fête 

11) Tsafoun 🫓: on mange l’afikomène qui a été caché 

12) Béra’h ✡️: on récite les bénédictions d'après repas 

13) Hallel ✡️: on récite le Hallel 

14) Nirtsah 🎵 : on est agréé. Cérémonie de clôture du banquet


Mode d’emploi pour conduire les 14 Siman du Seder 


1. KADECH 🍷 


➡️ 🍷On recouvre le plateau du Seder et on remplit une 1ère coupe de vin (min. 86cl)


➡️ 📖 L’officiant tient la coupe dans la paume de sa main droite. 

➡️ On regarde le vin et 

➡️On récite les bénédictions Bore peri haguefen et Chéhé’héyanou Vékiyémanou Véhiguianou Lizmane Hazé  (cf. Haggadah 📖)


➡️ On se rassoit et on boit l’entièreté, accoudé sur le côté gauche, en signe de liberté  


💡Kadech vient du mot kiddouch : sanctification de ce jour saint avec le 1er verre de vin. On doit boire accoudé à gauche, ce qui était une marque de privilège. Les kidoushim ont lieu en général :

  • À Shabbat : sanctification du temple 

  • Jours de fêtes 

  • Brit mila 

  • Mariage (sous la houppa)


Si le soir de Pessah tombe :

  • vendredi soir : Kadech + début du kiddouch du Shabbat 

  • samedi soir : Kadesh + Havdala spécifique* 


*La Havdala est la clôture du Shabbat (césure entre la fin du sacrée du Chabbat et le début profane du reste de la semaine). Ici, on ne fera la séparation entre le kodesh (sacré) et le ‘hol (profane) mais on parlera ici de distinction entre « la sainteté du chabbat et la sainteté du Yom Tov » car avec Pessa'h on reste dans un jour saint même à la sortie du shabbat.


2. OUR’HATS 👏


➡️ On se lave les mains : verser de l’eau 3 fois sur la main droite puis 3 fois sur la main gauche. Ne pas réciter de bénédiction.

💡Our’hats vient de ‘heratz (se laver). 


3. KARPASS 🌿

💡Mot grec désignant un “apéritif” (i.e. que l’on mange avant un repas)


➡️ On trempe le Karpass (herbe amère) dans l’eau salée

➡️ 📖 On récite la bénédiction Boré péri Ha-adama 

➡️ 📖 On mange le karpass sans s’accouder 

Cette bénédiction comptera également pour le Maror et le Korekh.


💡Le vert de l’herbe amère rappelle la notion de ‘hag haAviv (fête du printemps) ainsi que l’idée de fraîcheur. Image en opposition avec le fait de tremper cette fraîcheur dans de l’amer.


4. YA’HATS 🫓

➡️ L’officiant prend la Matza médiane (encore sous sa serviette) qu’il brise en 2

➡️ On casse ensuite le plus grand morceau en 5 morceaux que l’on place dans une serviette (servira d’afikomane) et que l’on cache jusqu’à la fin du repas.


💡Briser la matza pour concrétiser l’expression « pain de misère ».

💡Afikomane (ce qu’il vient après) est un mot grec, sens symbolique de l’agneau pascal.


Transition: Le passage du Plateau au dessus des têtes


➡️ Avant d’entamer la lecture de la Haggadah, l’un des assistants soulève le plateau du Seder et le fait passer au-dessus de la tête des convives et tous chantent, 3 fois :

🎵 Etemol Hayinou 'Avadim, Hayom Béné 'Horin, Hayom Kan, Léchana Habaa déyisrael béné ‘horine

Hier, nous étions esclaves ; aujourd’hui, nous sommes des hommes libres.Aujourd’hui ici ; l’an prochain, en Israël, en hommes libres.

➡️ Puis on ajoute: BivhilouYatsanu miMitzrayim

Précipitamment nous sommes sortis d’Egypte


5. MAGUID 📖

« Raconter », de la même racine hébraique que Hagada


➡️ On découvre partiellement les matzot (l’officiant peut en prendre 1 et la lever devant soi) 

➡️ 📖 5.1) On ouvre avec le chant araméen Ha lachma Anya  “Ceci est notre pain de misère…🎵

➡️ 🍷🍷 On remplit le 2ème verre de vin  

➡️ On recouvre les Matzot 

➡️ On retire le plateau de la table


➡️ 📖5.2) On récite le passage de Manichtanah 🎵

💡S'inspire de 4 passages de la Torah où des enfants posent des questions sur Pessa'h, donnant naissance à la tradition des « quatre enfants »


4 questions avec les 4 enfants : Manichtanah 


Il est de coutume de laisser les enfants chanter le passage des questions commençant par “Ma nishtana” (en quoi cette nuit se distingue-t-elle de toutes ?).


Le passage “Chébékhol halélot éyn anou matbilime afilou pa-am é'hat (chaque autre nuit, on n’est pas habitué à tremper nos plats, même pas une fois) : il ne s’agit pas ici de vivre la sortie d’Egypte comme un épisode théorique mais comme un moment où chacun est concerné, chacun a le devoir de le comprendre et de le connaître. Le seder permet de lier le récit historique à la réalité de nos actes présents.


➡️ À la fin du passage nous sommes tous accoudés”, on ramène le plateau du Seder et on découvre partiellement les matzot


➡️ 📖5.3) On lit le passage Avadim Hayinu (עבדים היינו)

“ Nous étions esclaves”

Passage central où l’on raconte l’histoire de la sortie d’Égypte. Inclut  le passage des cinq rabbins

💡Passage illustrant l’idée de “raconter encore et encore” la sortie d’Égypte


➡️📖5.4) Les 4 Enfants ‘Hakham (le sage), Racha’(le mécréant), Tam (le simple), Véché-éno yodéa likhol (celui qui ne sait pas poser de questions)

On a ensuite le passage des 4 enfants qui posent 4 nouvelles questions : le sage, le méchant, le simple, celui qui n’est pas capable de poser des questions. Ces 4 types d’enfants peuvent servir à désigner les 4 types de juifs (celui qui applique la Torah sans la comprendre, celui qui s’éloigne de la religion, celui qui étudie et pratique et celui qui ne connaît rien). 


➡️📖5.5) À l’approche du passage des 10 Plaies, on retire 1 goute de vin de la coupe à la mention de: Dam, Vaéch, Vetimrot ‘achane

Du sang, du feu et des colonnes de fumées

On fera de même à l’énoncé des “10 plaies et de leur abréviations DeTSa’H, AdaCH, BeA’HaV 

➡️ On retire 1 goutte de vin de la coupe à chaque mention de plaie

💡Comme pour retirer un peu de sa réjouissance à l'énoncé de ces tragédies.


➡️ 🍷 Re-remplir son verre de vin (le vin versé est jeté)



➡️📖5.6)🎵Chant de gratitude Dayenou 

On aurait été capable de se réjouir car même sans les plaies “cela aurait été suffisant".


➡️📖5.7) Lorsqu’on lit le passage “Pessah, Matza ou Maror”, chacun le prononce à voix haute 

➡️ 📖 Pendant le passage “Pessa’h”, on regarde l’os (Z’roa

➡️ 📖 Pendant “Matza”, on tient les 2 et 3ème matzot

➡️ 📖 Pendant “Maror”, on pose les mains sur le maror et ‘hazaret


🔵 Faire le 2ème Kidoush, en s’accoudant 🍷🍷


6. RO’HTSA 👏


➡️ L’audience se lève pour aller réaliser l’ablution des mains, en prononçant la bénédiction Al netilat yadaïm


➡️ Ne pas parler entre l'ablution et la prononciation de la bénédiction suivante (Ha Motzi)

💡Lorsqu’on fait une bénédiction avant un acte, elle doit précéder immédiatement cet acte, sans distraction.

Parler entre Netilat Yadayim et Motzi est considéré comme une interruption (hefsek), et cela peut invalider ou compromettre la bénédiction de l’un ou de l’autre selon certaines opinions.


7. MOTSI + MATSA 🫓 


➡️ 📖 On récite la bénédiction : Ha motzi le’hem sur la matsa chemoura (surveillée)

➡️ On repose la Matza inférieur après avoir prononcé la brakha


➡️ 📖On récite la bénédiction : Al Akhilat Matza sur la matsa chemoura puis consommer la matza, accoudé sur le côté gauche


8. MAROR 🥬

➡️ On trempe le maror (laitue) dans le ‘harrosset 

➡️ 📖 On récite la  bénédiction : Al akhilat maror

➡️  On consomme le maror, sans s’accouder


💡Le double trempage “Karpass + eau salé” et “Maror + Harosset” peut faire écho à :

  • 1 trempage pour rappeler la tunique de Joseph trempée dans le sang d’un agneau (ce qui provoqua le début de l’exil vers l’Egypte

  • 1 trempage pour le morceau de bois dans le sang d’un agneau pour marquer le montant des portes (fin de l’esclavage). 

On trempe donc le maror dans qqch de doux (le 'harosset) pour rappeler la libération. 


9. KOREH 🌮


➡️ On réalise un sandwich de maror recouverte d’un kazayit (29g) de matza, trempée dans le ‘harosset

➡️ 📖 On récite le texte de Hillel associé 

➡️  On le consomme accoudée à gauche


Cette mitzva s’observe en souvenir de Hilel le Sage (הלל), tout manger en 1 seul morceau


On les mangera en sandwich, accoudé, après avoir récité la phrase suivante : kén assa Hillel bizmane chébet hamikdach haya kayam. haya korekh pessa’h Matsah oumaror véokhél béya’had, kémo chéné-émar al matsot oumérorim yokhlouhou.


Le koréh représente la symbiose de ces deux valeurs et fondements indissociables du judaïsme a priori paradoxaux : la liberté face à l’amertume.


10. CHOULKHAN OREKH 🍽️ « Table dressée » 


➡️ 🍽️ On passe au repas de fête !

En commençant par l'œuf dur trempé dans l’eau salée


11. TSAFOUN 🫓 « Consommation »


➡️ Recherche de l’afikomane par les enfants, avant la moitié de la nuit (environ 1h40 en France). Si pas d’enfants: chaque invité reçoit une part de l’afikomane

→ Avant de consommer l’Afikoman, dire : Zekher leJorban Pessah hanéékhal al hassava


Il est ensuite interdit de manger quoi que soit après l’afikomane, afin de garder le goût de la matsa (de la mitzvot) en bouche  


12. BAREKH ✡️


➡️On lave et on rince sa coupe de vin (même si elle était propre). 

➡️On se lave ensuite les mains pour accomplir la Mitsva de Mayim A’haronim afin de réciter le birkat Hamazon.


➡️🍷🍷🍷 On remplit la 3e coupe de vin puis on la soulève d’au moins 10 cm et on récite le Birkat Hamazone, en mentionnant le passage de « Ya’alé Veyavo ». On ne s’accoude pas pour réciter le Birkat Hamazon. 


On doit le réciter assis et non debout. Dès qu’on a terminé le Birkat Hamazon, on récite la bénédiction de Boré Péri Haguefen (avec l’intention d’en exempter la 4e coupe de vin) et on boit le vin en s’accoudant. Comme pour les autres coupes de vin, si on ne s’est pas accoudé, il faudra boire une autre coupe en s’accoudant. Celui qui a envie de boire un autre verre de vin entre la 3e et la 4e coupe, ne pourra pas la boire


13 HALLÈL ✡️


➡️Lecture des téhilim (psaumes).

➡️🍷🍷🍷🍷 Louange à D.ieu, prière récitée à aux fêtes d’origines bibliques que l’on récite sur la 4ème coupe de vin


14. NIRTSA 🎵

➡️ Cérémonie de clôture du banquet. Elle peut être agrémentée de poèmes et de chants traditionnels. 


Léchana habaa birouchalayim (l’année prochaine à Jérusalem

Même si l’on n’est pas présent physiquement à Jérusalem, c’est un souhait d’être dans un monde en paix.

Le Omer

Le balancement

Omer : unité de mesure des récoltes.

Désigne dans la Torah la période de 49 jours séparant Pessah’ de Chavouot.


« Vous compterez chacun des ces jours, depuis le lendemain de la fête, durant 7 semaines entières, jusqu’au lendemain de la 7ème semaine » (i.e. jusqu’au 50ème jour). Contrairement à Pessah (14 Nissan), Chavouot n’a pas de date explicite mais est donc très liée à Pessa’h. 

À partir du 2eme jour de Pessa’h (deuxième Seder en diaspora), on commence à compter le Omer : on prononce une bénédiction en faisant référence au jour du Omer dans lequel on se situe.


Pas d’explication dans la Torah sur la raison du décompte du Omer. Piste : compter pour se souvenir des différents jours de façon à ne pas oublier la période du calendrier où l’on se trouve, surtout en période de moisson et de travail dans les champs, loin de son domicile. Avec le temps, on associe Chavouot avec le don de la Torah (association qui n’apparaît ni dans la Torah ni dans la Michna). Ce sera seulement dans les commentaires que la fête sera associée au don. On associe l’idée de chéva (7, comme 7 semaines) à shéva (le serment, la promesse = la Torah)


Le Omer est associé à un moment de deuil/tristesse, d’incertitudes. Pourquoi ?

  • Incertitudes liées aux récoltes (va-t-elle être bonne ? Un risque de famine peut-il plâner ?) 

  • Dans le Talmud : 12 000 disciples de Rabbi Akiva sont décédés entre Pessa’h et Chavout (IIème siècle). Plusieurs explications : 

  • (i) une épidémie qui aurait prit fin miraculeusement lors du 33ème jour du Omer

  • (ii) les Romains pour réprimer la révolte juive menée par Shimon bar Kokhba (les élèves de Rabbi Akiva auraient été incités à participer à cette révolte)

  • Nombreuses déportations durant la Shoah à cette période (date de Yom HaShoah, 27 Nissan, est instituée par la Knesset dans les années 50)


Ce message de deuil dessine les interdits durant cette période : ne pas se raser/couper les cheveux, ne pas écouter de musique, ne pas célébrer de mariage, etc.

Pour les séfarades, ces interdits prennent fin lors du Lag baOmer (33ème jour du Omer). Pour les ashkénazes, ces interdits continuent jusqu’à Chavouot. 


Numérologie de Lag : Lamed - Guimel (ל"ג) = 33 → litt. « 33 dans le Omer »)


Le 33ème jour du Omer correspond également à la Hilloula du Rabbi Shimon bar Yohaï (un sage de l’époque de la Mishna) à qui on attribue la rédaction du Zohar (œuvre majeure de la Kabbale).


Une tradition du Omer : étudier les Pirkei Avot durant les après midi de shabbat → partie de la Mishna, textes de lois et règles à observer.

🧠 Quizz Pessa’h


1 – Que signifie le terme « Pessah’ » ?

 « Passer au-dessus de ». Celui-ci fait référence à la traversée de l’Eternel en Egypte pour tuer les premiers-nés égyptiens et son passage au-dessus des maisons des hébreux.


2 – Qu’est-il interdit de consommer pendant Pessah’ ?

Du hamets.


3 – Que lit-on le soir de Pessah’ ?

La haggada.


4 – Que représentent les trois matsot sur le plateau du seder ?

Ces trois matsot représentent les trois catégories de personnes qui composent le peuple juif : Cohen, Levi, Israël.


5 – Qu’est-ce que l’afikomane ?

L’afikomane est un morceau de la matsa du milieu que l’on cache au début du repas pour le manger au dessert. Celle-ci rappelle l’agneau pascal qui devait être consommé à la fin du repas.


6 – Pourquoi appelle-t-on le premier soir de Pessah’ « soirée du seder » ?

Seder signifie « ordre ». Le premier soir (et le second soir en diaspora) tous les juifs suivent le même programme. Ce programme se trouve dans la haggada.


7 – Qu’est-ce que la bedikat hamets ?

La bedikat hamets est la recherche du hamets dans tous les recoins de la maison.

Elle s’effectue le 13 Nissan au soir dès la tombée de la nuit.


8 – Qu’est-ce que le bi’our hamets ?

Le bi’our hamets signifie « destruction du hamets » ramassé lors de la bedikat hamets.

La destruction du hamets s’effectue le 13 Nissan au matin.


9 – Qui doit jeûner la veille de Pessah’ ?

Les premiers nés de chaque famille doivent jeûner la veille de Pessah’ pour rappeler que Dieu a laissé la vie sauve aux premiers nés hébreux lors de la dixième plaie d’Egypte.


10 – Pour qui fait-on le seder ?

Nous faisons le seder pour les enfants afin qu’ils comprennent et se souviennent de la sortie d’Egypte.


11 – Si le premier soir de Pessah’ tombe un samedi soir, quand fait-on bedikat hamets ?

Dans ce cas, la recherche du hamets s’effectue le jeudi soir précédent, en mettant bien de coté tout le hamets que nous comptons consommer jusqu’au matin du Chabbat.


12 – Que se passe-t-il de particulier le second soir de Pessah’ ?

Le second soir nous commençons le décompte du Omer, qui va durer 50 jours et va prendre fin à

Chavouot.


13 – A quelle date à eu lieu la sortie d’Egypte ?

La sortie d’Egypte a eu lieu dans la journée du 15 Nissan.


14 – Que représente la matsa ?

La matsa symbolise à la fois le pain de misère que nos ancêtres emportèrent d’Egypte avant que la pâte du pain traditionnel n’ait eu le temps de lever.


15 – Quels sont les produits susceptibles d’être hamets ?

Il s’agit des aliments constitués de blé, d'orge, de seigle, d'avoine ou d’épeautre.

🎵 Playlist Spotify de Pessa'h


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